Auteure : Aurélie Valognes

Edition : Mazarine

Nombre de pages : 342 pages




Résumé :

1968. Jean a six ans quand il est confié du jour au lendemain à sa grand-mère. Pour l’été. Pour toujours. Il n’a pas prévu ça. Elle non plus.
Mémé Lucette n’est pas commode, mais dissimule un coeur tendre. Jean, véritable moulin à paroles, est un tourbillon de fraîcheur pour celle qui vivait auparavant une existence paisible, rythmée par ses visites au cimetière et sa passion pour le tricot.
Chacun à une étape différente sur le chemin de la vie – elle a tout vu, il s’étonne de tout –, Lucette et Jean vont s’apprivoiser en attendant le retour de la mère du petit garçon.
Ensemble, dans une société en plein bouleversement, ils découvrent que ce sont les bonheurs simples qui font le sel de la vie.
Un duo improbable et attachant pour une cure de bonne humeur garantie !

Lis moi !

« Alors que Lucette s’éclipse un instant pour se dégourdir les jambes, Jean, de son doigt gauche, écrit « Maman » sur la buée de la vitre, puis, d’un revers de la main, l’efface et trace de son index droit « Ma mère ». C’est à ce moment-là précisément que, pour Jean, Marie, tombée de son piédestal, est devenue sa mère. »

« Au petit bonheur la chance » c’est d’abord l’histoire d’une femme, Marie, qui quitte son conjoint pour tenter sa chance de vivre une autre vie à Paris. Elle l’a aimé, mais cet homme qui autrefois l’avait fait rêver ne la respecte plus. Elle laisse donc son fils Jean à Lucette, la grand-mère de ce dernier en imaginant le récupérer très vite. Mais la vie à Paris n’est pas aussi idyllique qu’espérée et la jeune femme galère à reprendre son quotidien en main. L’été passé avec sa grand-mère s’étire finalement en années, Jean grandit et attend toujours sa mère.

« Au petit bonheur la chance » c’est le genre de roman tout doux, qu’on lit dans son lit calfeutré.e sous une couette bien chaude. J’ai aimé me plonger dans ce roman qui m’a rappelé le rôle important qu’ont pu avoir bon nombre de grands-mères, j’ai repensé à la mienne tout au long de ma lecture, avec cette nostalgie qui colore nos meilleurs souvenirs d’enfants.

Petit à petit, je me suis attachée à Lucette, à son caractère de prime abord rustre, mais qui cache en vérité un cœur généreux. J’ai toutefois été un peu surprise par un retournement de situation vers la fin (que je tais bien évidemment pour ne pas te spoiler, cher lecteur, chère lectrice !), j’ai trouvé ça un peu trop capillotracté. Ce récit, c’est une tranche de vie aussi simple que douce, sans fioritures. C’est aussi un nouvel éclairage au sujet de la condition féminine dans les années 60 à 70 (émancipation, inégalité des sexes, etc).

Conclusion


En bref, j’ai beaucoup apprécié cette lecture ! Je pense donc tenter d’autres livres de cette autrice tant appréciée par les Français·es. Si tu cherches un livre cocooning qui te fera passer un bon moment sans prise de tête, je pense que celui-ci devrait te plaire.