Auteure : Maylis Adhémar

Edition : Julliard

Nombre de pages : 304 pages





Résumé :

Sixtine, jeune femme très pieuse, rencontre Pierre- Louis, en qui elle voit un époux idéal, partageant les mêmes valeurs qu’elle. Très vite, ils se marient dans le rite catholique traditionnel et emménagent à Nantes. Mais leur nuit de noces s’est révélée un calvaire, et l’arrivée prochaine d’un héritier, qui devrait être une bénédiction, s’annonce pour elle comme un chemin de croix. Jusqu’à ce qu’un événement tragique la pousse à ouvrir les yeux et à entrevoir une autre vérité. Bénie soit Sixtine est avant tout l’histoire d’un éveil et d’une émancipation. Entre thriller psychologique et récit d’initiation, ce premier roman décrit l’emprise exercée par une famille d’extrémistes sur une jeune femme vulnérable et la toxicité d’un milieu pétri de convictions rétrogrades. Un magnifique plaidoyer pour la tolérance et la liberté, qui dénonce avec force le dévoiement de la religion par les fondamentalistes.

Lis moi !


Pourquoi lire « Bénie soit Sixtine » ?



Hello cher lecteur ou chère lectrice ! 👋 Je me suis laissée tenter cette fois-ci par un roman de la rentrée littéraire. On y parle fondamentalisme religieux, d’emprise et de soif de liberté !

L’histoire d’une libération

« Bénie soit Sixtine », c’est l’histoire d’une jeune femme qui, telle la chenille, devra briser sa chrysalide pour se libérer d’un carcan trop étroit. Elevée dans un milieu intégriste et fondamentaliste chrétien, Sixtine tentera de faire sienne la seule destinée proposée aux femmes : se marier et avoir une ribambelle d’enfants. Parce que oui, les femmes n’ont aucun autre rôle que de pondre des « petits croisés » pour sauver la France « de sa débauche, de l’homosexualité et de l’invasion des étrangers ». Malheureusement (ou plutôt bien heureusement) ce projet de vie ne lui réussit pas.

Une fiction sur le fondamentalisme religieux

Ce livre est avant tout une fiction, mais l’autrice se sert d’éléments de son passé pour enrichir celui-ci. Le parcours de Sixtine est crédible et son combat pour sa liberté m’a beaucoup touché. J’en profite pour dire que les médias et politiques nous rabachent les oreilles à propos de l’islam et certaines de ses branches intégristes, mais on parle si peu des chrétiens, qui pourtant ne sont pas en reste de ce côté-là (je me définis comme chrétienne, je connais donc un peu les branches confessionnelles que je vise dans ce paragraphes).

Une évolution impressionnante

Je me suis vraiment atachée au personnage principal. Son évolution est tout bonnement incroyable, j’ai bien cru à plusieurs moments de l’intrigue qu’elle n’allait pas y arriver et qu’elle se ferait broyer par sa culpabilité, la pression et ses peurs.

Une réflexion sur la foi faite de nuances

Même si ce livre attaque en quelques sortes les spiritualités qui tuent au nom de Dieu, que ce soit par les mots ou les coups ; je bénie à mon tour l’autrice qui n’a pas pris la facilité de tourner en dérision le thème de la foi. Car malgré son chemin de croix, Sixtine garde confiance en Dieu et redéfinit la place qu’il a pour elle dans sa vie. Et comme elle, je crois que la foi (quelle qu’elle soit) peut aussi élever l’existence.


Conclusion

En bref, ce livre est une fiction très réussie portant sur les dangers d’une religion poussée aux extrêmes. Il est le premier de l’autrice qui aura su poser des mots justes sur un phénomène assez peu connu en France : le fondamentalisme se réclamant du christianisme. Si tu cherches un livre qui te donnera envie de prendre le personnage principal dans tes bras, alors je te conseille de lire « Bénie soit Sixtine ».