
Auteure : Kyong-suk Shin
Edition : Philippe Picquier
Nombre de pages : 399 pages

Résumé :
Dans ce roman d’une beauté poignante, Shin Kyong-suk met au jour un passé resté douloureusement enfoui dans sa mémoire. C’est l’été, elle a seize ans et quitte sa campagne pour Séoul. Le seul moyen pour elle d’accéder au lycée est de devenir ouvrière dans une usine et d’être choisie parmi les plus méritantes pour suivre des cours du soir. De seize à dix-neuf ans, elle va connaître les privations, le travail éreintant, la solitude pareille à une pluie froide, puisant chaque jour en elle-même une force renouvelée pour vivre jusqu’au lendemain. Et c’est là, dans cette étroite chambre parmi les trente-sept de la maison labyrinthique qui abrite les employés d’usine, que va jaillir en elle le désir, la promesse incroyable de devenir écrivain.

Pourquoi lire « La chambre solitaire » ?
Hello cher lecteur ou chère lectrice ! 👋 J’ai voulu tenter cette fois de voyager en Corée, en compagnie d’un livre que j’ai pris en bibliothèque, sans trop lire le résumé pour me laisser la surprise.
L’histoire de la jeunesse de notre autrice
Cette histoire, c’est celle de la jeunesse de notre autrice et celle milliers d’autres personnes dans les années 80’ en Corée. Elle se rêve déjà autrice et part en ville pour suivre ses études. Mais voilà, ne faisant pas partie de la classe aisée, celle-ci doit travailler en usine la journée et suivre des cours du soir.
Un quotidien de lutte mis en lumière
Ce récit met donc en lumière son quotidien de lutte, de fatigue et de remise en question. En effet, même si le pays s’industrialise à la vitesse de l’éclair, l’évolution du droit des travailleur·euse·s ne paraît en être qu’à ses débuts. Les usines menacent les ouvrier·ère·s de licenciement à la moindre grêve et les pressions brutales envers les syndicats sont monnaie courante.
Le désir fou de réussir
J’ai réellement eu beaucoup d’admiration pour l’autrice qui n’a clairement pas lâché son rêve d’écrire et d’en vivre. Même en ayant peu d’instruction, elle a cru que son idée était possible et que vivre ces difficultés avaient du sens, puisqu’elles lui permettraient d’arriver à son objectif. Les proches dont elle parle dans son roman sont touchants. Ils prennent tous des trajectoires de vie différentes et intéressantes.
Conclusion
En bref, si tu t’intéresses à la Corée en général et même plus spécialement à la période des années 80’, je pense que ce livre pourrait te plaire. Quelques longueurs m’ont parfois poussé à sauter des passages, c’est vrai, c’est pourquoi je peux dire avoir apprécié ma lecture, sans plus. L’autrice déroule ses souvenirs minutieusement, à la manière d’une pelote de laine et nous ouvre une portion de sa vie qu’elle juge compliquée et douloureuse même si celle-ci fût nécessaire à vivre pour être la personne qu’elle est aujourd’hui.

