Auteur : Thibault de Montaigu

Editeur : Plon

Nombre de pages : 368 pages




Résumé :

« J’ai essayé d’approcher au plus près ce miracle qui fait surgir la lumière au plus profond de la noirceur. » Il y a quatre ans, j’ai sombré dans une vertigineuse dépression. Je ne trouvais plus aucun sens à l’existence. Jusqu’à cette nuit, dans la chapelle d’un monastère, où j’ai été touché par la grâce. Par la sensation inouïe d’un contact charnel avec Dieu. Pour moi qui ai toujours été athée, cette révélation relevait de l’incompréhensible. Quel en était le sens ? Qu’avais-je éprouvé réellement ? Était-il possible qu’un au-delà existe ? Une seule personne pouvait me répondre : Christian. Cet oncle, frère franciscain, que je connaissais à peine, allait être emporté par la maladie au moment-même où je renouais avec lui. Mais à sa mort, je découvris, renversé, que Christian avait été touché par la grâce à 37 ans. Comme moi. Et qu’il avait vécu jusqu’à cet âge une vie de fêtes et d’excès, en parfaite opposition avec la foi. Comme moi aussi. En enquêtant sur ce destin extraordinaire qui l’avait vu troquer le smoking des soirées mondaines pour la robe de bure des frères mineurs, j’ai essayé d’approcher au plus près ce miracle qui fait surgir la lumière au plus profond de la noirceur. Et des étincelles de grâce, que l’on croit ou pas, dans la brume de nos quotidiens.

Lis moi !


Pourquoi lire « La grâce » ?

L’ovni de la rentrée littéraire 2020

Dès sa sortie, « La grâce » de Thibault de Montaigu m’a tapé dans l’œil. Ce livre est ce qu’on pourrait appeler un ovni de la rentrée littéraire, tant le résumé est particulier. L’auteur — qui au départ veut écrire sur la terrible affaire Xavier Dupont de Ligonnès pour vaincre sa dépression — change complètement de sujet d’écriture. Parce qu’en choisissant de suivre les traces de ce criminel, Thibault de Montaigu fait par hasard l’expérience de la foi. Bouleversé, dans l’incompréhension la plus totale, il se demande qui pourrait l’aider à poser des mots sur cette extase et repense à son oncle Christian.

L’histoire d’un rendez-vous manqué

Malheureusement, cet oncle qui tombe à pic décède très rapidement de soucis de santé. Intrigué par cette personnalité, il questionne ses proches et apprend curieusement que cet oncle a lui aussi eu, au même âge, une expérience de foi semblable à la sienne. Christian décrit d’ailleurs ce moment dans un des carnets retrouvés par l’auteur : « À un moment, j’arrête la voiture et tout à coup j’ai la certitude de ne jamais avoir été autant aimé. Ça a été très violent, aussi lourd que du plomb, aussi fluide que de l’eau ».

La découverte d’un passé douloureux

Au fil des anecdotes racontées par ses proches, Thibault de Montaigu découvre un oncle bien loin de l’image lisse, ringarde, et sans défauts qu’il s’en faisait enfant. Vie d’excès, nuits sans fin ponctuées de désespoir, souffrance de vivre son homosexualité dans un siècle où il ne fait pas bon de l’être… le lecteur est plongé dans le passé d’un Christian attachant et profondément humain.

Certaines personnes ont reproché à l’auteur de dévoiler les côtés sombres de sa vie, alors que sa conversion et son nouveau mode de vie l’avaient transformé. Pour ma part, je pense que les fêlures de cet homme ne doivent pas être gommées. Elles font partie de lui et permettent à tout un chacun de se reconnaître dans ces failles.


Mon avis sur « La Grâce » en bref


Dans sa quête pour comprendre son expérience mystique, Thibault de Montaigu nous plonge avec talent et poésie dans l’existence d’une personnalité inspirante. Solaire, engagé aux côtés des plus démunis et doté d’une bienveillance à toute épreuve, Christian ne pourra pas vous laisser indifférent.

Bien des fois les larmes me sont venues, parce que cette lecture touche au cœur de ce que nous sommes. L’histoire de Christian m’a rappelé ce moment dans ma vie où je pensais qu’aucun matin ne viendrait plus achever mes nuits. Elle m’a rappelé ce moment où Il (Dieu, ou comme tu veux le nommer) est venu me chercher.


infographie la grâce