Auteur : Eric Emmanuel Schmitt

Edition : Le Livre de Poche

Nombre de pages : 122 pages




Résumé :

Un enfant de sept ans est arraché à ses parents pour pouvoir survivre. 1942. Les rafles commencent. Joseph, parce qu’il est juif, se trouve confié à des inconnus qui l’obligent à travestir la vérité. Virtuose du mensonge comme tous les enfants cachés, il apprend à taire son nom, son histoire, ses sentiments. Dissimulé dans un pensionnat catholique, il va grandir auprès d’un prêtre, le père Pons, un homme simple qui est cependant habité par la folie des justes. Sous son église, dans la crypte, le père Pons a aménagé une synagogue secrète. La nuit, il y étudie la Torah, la Kabbale, les textes des rabbins et il y collectionne les objets de culte. Dans un univers en apparence chrétien, il s’attache à faire survivre la culture juive pour la transmettre à ces enfants sauvés afin qu’ils ne perdent pas leur identité. Tel Noé pendant le déluge, il a décidé de sauver l’humanité. Malgré elle. Contre elle. Qu’adviendra-t-il de Joseph et de tous ces enfants de Noé pendant la guerre ? Et surtout que deviendront-ils, une fois la paix revenue, avec cette double identité : juifs et chrétiens?

Lis moi !


Pourquoi lire « L’enfant de Noé » ?



Envie de découvrir une amitié touchante entre un jeune juif orphelin et un curé au temps des déportations ? Alors, laisse-moi te parler de « L’enfant de Noé », un court récit qui met en lumière les différences et ressemblances entre judaïsme et christianisme.


Un curé, de l’ouverture d’esprit et du courage

Tandis que la Shoah gronde et s’abat sur le monde, Joseph tente de survivre en gommant tout de son identité : son nom, sa religion, ses sentiments et ses origines. Mais comment faire face à un monde brisé quand on a même pas 8 ans ? Porté par une fraicheur et une naïveté sans limites, Joseph questionne et s’attache au Père Pons comme on s’aggripe à une bouée de sauvetage. L’ouverture d’esprit de ce curé, sa volonté de sauvegarder une identité plutôt que de la convertir et son courage m’ont vraiment accroché au récit. Eric Emmanuel Schmitt est d’ailleurs un des auteurs que je préfère. De son imagination sort toujours des personnages simples mais attachants.

L’enfant de Noé : un récit trop court

Ce récit est vraiment court, j’aurais donc peut-être aimé qu’il soit plus développé. Le sujet de la Shoah est aussi trop survolé à mon goût, peut-être pour laisser la place à la confrontation de deux grandes traditions religieuses. Malgré ce petit défaut, l’histoire ne m’a pas déçue et m’a fait du bien au moral, comme toutes celles de cet auteur que j’ai lues !


Conclusion

En bref, si tu cherches une lecture rapide, agréable, qui encourage la tolérance face à la différence ; alors je pense que « L’enfant de Noé » te fera passer un bon moment.


infographie l'enfant de noé