
Auteur : David Nicholls
Traductrice : Karine Reignier
Edition lue : 10/18
Nombre de pages : 624 pages

Résumé : Lui, Dexter, issu d’un milieu aisé, séduisant, sûr de lui, insouciant. Elle, Emma, d’origine modeste, charmante qui s’ignore, bourrée de complexes, de principes et de convictions. Nous sommes le 15 juillet 1988. Margaret Thatcher est au pouvoir, la new wave bat son plein, Dexter et Emma viennent de passer une nuit ensemble. Ces deux-là ne le savent pas encore mais ils ont vécu un coup de foudre. D’année en année, Dexter et Emma vont se chercher, se perdre, s’aimer, se détester, se séparer, et finir par comprendre qu’ils ne sont jamais aussi heureux que lorsqu’ils sont ensemble.

« Un jour » m’a été fortement conseillé par une amie qui me l’a décrit comme son livre préféré. À l’époque ce n’était pas trop mon genre de lecture, mais les choses évoluent tellement vite, n’est-ce pas ?
Une chose qu’il faut reconnaître dès lors qu’on tombe sur le résumé, c’est que la trame narrative est plutôt originale. Je connais peu de livres où l’on suit les personnages sur un laps de temps aussi long. Pendant vingt longues années, Dex et Em vont se croiser et se perdre sans qu’il n’y ait vraiment d’ordre ou de raisons à tout ça. J’ai eu peur en lisant le résumé, que l’auteur les fasse se réunir tout le ans et qu’il se sente obligé de résumer aux lecteurs l’entièreté de ce qui s’est passé entre temps dans leurs vies respectives. Ça aurait été franchement lourd. Au lieu de ça, David Nicholls induit les changements survenus d’une année à l’autre de manière discrète. Tous les 15 juillet s’ouvre cet instant de rencontre où le lecteur se demande à chaque fois : « vont-ils enfin ouvrir les yeux ? ».
Malgré cette originalité, les événements sont assez prévisibles, tout comme les personnages qui m’ont semblé assez souvent clichés. Encore une histoire d’amour entre un homme issu d’une famille aisée, sûr de lui, attaché à son argent et une femme artiste, rêvant de devenir écrivain, peu sûre d’elle et surtout pauvre. J’aurais aimé que l’auteur s’écarte un peu de ce schéma vu et revu en y incluant quelques touches de fraîcheur.
J’ai pu tout de même noter que l’histoire d’amour qui est centrale dans ce récit est loin de l’amour assez illusoire et parfait qu’on nous sert à gogo dans les comédies romantiques hollywoodiennes et nos chers Disney. Leur histoire est crédible, faite de hauts, de bas et d’actes manqués. Ce récit raconte tout simplement le cheminement de deux personnes qui comprennent avec le temps qu’il ne sert à rien de vouloir autre chose que ce dont on sait avoir réellement besoin.
Conclusion
Une histoire plutôt sympathique, quoi qu’un peu trop longue et prévisible. J’ai toutefois aimé ce livre par son style mais surtout par son message de fond. Il me rappelle ce que m’a dit un jour une personne chère à mon coeur et que j’ai pu expérimenter : «Ceux qui sont faits pour être ensemble : s’ils se perdent une fois, finissent toujours par se retrouver ». Eh oui, il me reste quand même une petite fibre cucul la praline.

