
Auteure : Sophia Lundberg
Traductrice : Caroline Berg
Edition : Lgf
Nombre de pages : 402 pages

Résumé : À quatre-vingt-seize ans, Doris vit seule à Stockholm. Elle n’a plus aucune famille si ce n’est une petite-nièce aux États-Unis. Son bien le plus précieux est un carnet qu’elle possède depuis 1928, qui contient le souvenir des gens qu’elle a rencontrés au fil de son existence et dont elle a rayé les noms à mesure qu’ils ont quitté ce monde. De l’excentrique bourgeoise pour qui elle a travaillé enfant à l’amour de sa vie rencontré à Paris, de la veuve qui lui a appris l’anglais sur le bateau l’emmenant à New York aux plus grands couturiers français qui l’ont vue défiler, de l’artiste suédois devenu son confident à sa propre sœur, au destin douloureux, l’existence de Doris est une épopée romantique, tragique et émouvante.

Avec le temps, la vie fait le ménage autour de vous et multiplie les adieux. La solitude, elle, s’installe et s’étale avec le temps partout où vous vous sentiez chez vous, elle devient votre plus fidèle compagne. Voilà le quotidien de Doris et de nombreuses autres personnes âgées qui meublent leurs journées comme elles le peuvent. Doris sent le temps lui filer entre les doigts et ne peut imaginer mourir en emmenant avec elle les secrets de son existence. Tous ces noms recueillis dans ce carnet d’adresses, offert par son père à ses 10 ans, mérite qu’on les raconte. Et il y a Jenny, sa nièce qu’elle a quasiment élevée et qui est si loin d’elle. C’est à elle que Doris souhaite léguer ses souvenirs, pour qu’ils continuent de vivre d’une autre manière.
Les thèmes de la mémoire et de la solitude sont chers à mon cœur, ce récit avait donc déjà marqué des points même avant que je ne lise. Je souhaite aussi souligner le soin éditorial dont a bénéficié ce livre, la couverture est vraiment réussie !
Le découpage du roman rend le récit très dynamique. En effet, les chapitres alternent entre les souvenirs racontés par Doris à Jenny par le biais de l’écrit et les scènes du présent. Les souvenirs s’imbriquent les uns dans les autres à partir des noms – quasiment tous rayés, suivis de la mention « décédé »- écrits dans le petit carnet rouge, une idée que j’ai trouvée pour le moins originale.
Au delà du style littéraire simple et efficace de l’auteure, j’ai trouvé en sa plume une réelle sensibilité aux sujets de la vieillesse, de la douloureuse dépossession de soi et de la dépendance.
Cependant, la relation de Doris et Jenny prend une telle place, que les personnages secondaires des scènes du présent sont parfois un peu trop mis de côté.
Pour finir, la conclusion du récit m’a paru un peu trop artificielle. Cependant l’émotion était là !
Conclusion
Une écriture agréable qui laisse toute la place à l’émotion, des personnages qu’on aime dès les premières pages et une ode à l’amour sous toutes ses formes. Et comme Doris je souhaite à toi, cher lecteur, chère lectrice « assez de soleil pour illuminer tes jours, assez de pluie pour apprécier le soleil, assez de joie pour nourrir ton âme, assez de peine pour savoir profiter des petits plaisirs et assez de rencontres pour savoir dire adieu. » (.391)


Celui-là aussi il a l’air trop sympa comme titre !
J’aime beaucoup aussi ce type de récit.
Je note et je ne viens plus par ici, c’est trop de tentations !! ahaha
La liste des tentations devient vite longue si l’on voyage de blogs en blogs 😅, je connais !
Merci à toi d’être passée !