Tout avait si mal commencé
Tout avait mal commencé entre « Là où chantent les écrevisses » et moi. La couverture
ne m’attirait pas, pire elle me repoussait et le titre me faisait fuir. Des écrevisses qui chantent ? Vraiment ? Je voyais déjà venir le livre feel-good dégoulinant à souhait.
Et je me suis bien plantée. Je m’en suis vite rendu compte en écoutant un extrait de ce livre audio sur Audible… celui-ci m’a instantanément happée. J’étais partie pour l’écouter en entier.
Un bref résumé
Mais avant de vous donner mon avis, je me permets de résumer rapidement l’histoire. Kya est une jeune fille solitaire qui vit dans le marais de Barkley Cove, en Caroline du Nord. Abandonnée par sa mère et ses frères et sœurs, elle doit composer avec un père imprévisible et alcoolique. Très vite, celui-ci prend le large, laissant la jeune fille survivre seule.
Les rumeurs vont bon train sur la fille des marais qui trouve alors refuge dans la nature qui l’entoure. Vous vous en doutez sûrement, elle est rapidement soupçonnée lorsqu’une de ses connaissances, Tate, est retrouvé mort assassiné.
Là où chantent les écrevisses : une ode à la nature
J’ai adoré le style de Delia Owens. Biologiste passionnée, l’autrice décrit avec poésie et finesse la beauté des paysages sauvages. Kya est incroyablement touchante, libre, envoûtante, résiliente et nuancée. J’ai d’ailleurs eu beaucoup de mal à la faire entrer dans une case, ce qui m’a permis de garder, et ce jusqu’à la fin, le doute concernant sa culpabilité.
Là où chantent les écrevisses n’est pas seulement un bon policier, c’est surtout un livre qui brosse un nombre impressionnant de sujets de société : ségrégation, inégalité des chances et des sexes, violences faites aux femmes, poids des rumeurs…
Vous vous demandez pourquoi le livre porte ce nom ? Alors lisez-le, il vaut le temps investi.
