Je ne suis pas une grande consommatrice de BD, mais s’il y a bien une chose qui m’attriste, c’est de voir que de nombreux préjugés gravitent encore autour de cette forme de littérature. Souhaitant nourrir le débat, j’ai écrit cet article pour te donner mon avis sur le sujet. N’hésite pas à réagir dans les commentaires ou en message privé via les réseaux sociaux, tes réactions me sont toujours précieuses ! J’espère grâce à cet article, te donner envie de lire plus de BD, si ce n’est pas déjà le cas !


La BD, une forme de littérature mal considérée


Qui n’a pas déjà entendu, au détour d’un couloir de bibliothèque, un parent déçu se plaindre de l’entousiasme quasi exclusif de son enfant pour les BD. Ainsi, une question revient sans cesse : « Comment lui faire passer des BD aux livres ? ». Consommer des bandes dessinées est souvent vu comme une étape de l’enfance, voulue courte et censée déboucher sur le Saint Graal : la lecture avec le moins d’images possible. Même si cela a tendance à évoluer, les enfants sont encore souvent encouragés à délaisser cette forme de lecture pour d’autres, dites plus « sérieuses » . Même à l’âge adulte, avouer aimer les bandes dessinées revient à dire qu’on est restés bloqués sous la barre des dix ans ! 😕

Pour certaines personnes, lire avec des images rendrait notre imagination fainéante. Les images prennent le pas sur les descriptions présentes dans les romans, notre cerveau n’aurait ainsi plus beaucoup d’efforts à faire. Je crois pourtant sincèrement que les images nous ouvrent à d’autres formes d’art. Elles nous permettent d’être touché.e.s autrement et font appel à des ressentis différents.


La BD détournerait-elle les lecteurs des romans ?


Un autre des préjugés touchant la BD désignerait celle-ci comme concurrente déloyale aux romans. Les bandes dessinées auraient ainsi plus la cote parce qu’elles seraient plus simples à lire et moins exigeantes. Il y a aurait donc d’un côté de plus en plus de lecteurs de BD convertis, reniant toute autre forme littéraire et les autres. Ce cloisonnement est pourtant une idée reçue qu’il faut déconstruire ! Une récente étude de l’institut de sondage IPSOS et du CNL va d’ailleurs dans ce sens en démontrant que les lecteurs.trices de BD sont majoritairement des lecteurs.trices de roman. En effet, sur tous les lecteurs.trices de bandes dessinées intérrogé.e.s dans cette enquête, seul 2 % avouaient ne rien lire d’autre. La quasi totalité était des consommateurs réguliers de romans en tout genre. Surpris.e ? De mon côté je l’étais ! Ainsi, ces deux formes de lecture se complètent et ne se font pas concurrence.


BD

En bref, lire des BD, c’est lire


En bref, lire des BD, c’est lire ! C’est aussi simple que ça. Décourager la découverte de cette forme de littérature, c’est brider la lecture et l’enfermer dans le camp d’une pseudo-élite. Si la BD et le roman se présentent différemment, les deux ont comme point commun de transmettre une histoire et des émotions au lecteur. La BD accroche souvent plus vite les enfants et leur permet d’intégrer une habitude de lecture à leur quotidien. Quoi qu’il en soit, fichons-nous la paix et lisons ! Qu’importe le genre ou la forme. L’important reste de prendre du plaisir et du temps pour s’extraire de nos journées parfois trop rythmées.