
Auteur : Jonathan Lecomte
Editeur : Edilivre
Nombre de pages : 286 pages

Résumé :
Aujourd’hui ma vie est un beau bordel plutôt détestable. Je m’appelle Jonathan. J’ai 21 ans. Une copine morte dont je suis encore fou amoureux. Je suis en deuxième année à la fac de droit. J’ai des amis géniaux. Et je n’ai rien d’autre à dire. Justine me manque. Le reste c’est des foutaises. On avait des souvenirs. Et je suis fier de tout ça. Mais le problème c’est que j’ai l’impression que tout est mort à l’intérieur de moi. Je pourrais m’accrocher un panneau autour du cou. Il y aurait marqué « Ci-gît : le bonheur, l’amour et toutes les autres conneries de la vie ». Ce roman, en partie autobiographique, renferme des émotions parfois enterrées au fond de nous. C’est comme un cercueil de sentiments mélangés entre des souvenirs magnifiés, un présent douloureux et cet espoir qui scintille toujours au loin en compagnie du bonheur, de l’amour, et de toutes les conneries qui fleurissent dans nos vies.

Mon avis sur « Ci-gît : le bonheur, l’amour et toutes les autres conneries de la vie »
Le départ inacceptable d’un ange
Ce livre, c’est l’histoire d’une injustice. Celle vécue par Jonathan qui perd sa petite amie à l’aube de sa vie. Ce départ est brutal, illogique et inacceptable. Dès lors, comment continuer de marcher sur les sentiers de l’existence ? Comment redessiner un destin que l’on pensait vivre à deux ?
La tentation de retenir ceux que nous perdons
Jonathan se noie dans l’écriture et tente de retenir tout ce qui rendait sa Justine sublime. C’est par les mots qu’il lutte pour ne pas se retrouver seul avec son « je ». Il continue alors d’écrire le « nous » pour la garder, ne serait-ce qu’encore un peu près de lui. Ce récit m’a touché, parce qu’il m’a rappelé à quel point le deuil peut parfois nous sembler sans fond.
Une écriture libérée des convenances
La plume de Jonathan est surprenante, parce qu’elle est toute à la fois brute, spontanée et poétique. Elle flirte aussi dangereusement avec la vulgarité, ce qui m’a au début un peu freinée, je l’avoue. J’ai pourtant compris après quelques pages qu’elle n’était en fait que l’expression d’une colère sourde et justifiée, mais difficile à maitriser. J’ajoute que le format très court des chapitres m’a clairement donné envie de les enchaîner et de prolonger mes moments lecture.
« Ci-gît », en quelques mots ?
En bref, j’ai aimé la manière dont ce livre témoigne de l’arrachement que constitue le deuil et du long chemin à parcourir pour reprendre goût à la vie. Justine s’en est allée, mais une part d’elle subsiste assurément dans ma mémoire.

